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If I would like to make the best compliment to the singer, it would be: he has his own style.
You hear him singing, and you do not even to know the song - it's Daniel Lavoie.

Bruno Pelletier

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Quarante ans de paroles et de mélodies pour le prix d’un billet

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Mardi 24 avril 2012

Daniel Lavoie, le solitaire discret, auteur-compositeur-interprète prolifique, a offert une prestation magistrale lors de son passage au Théâtre du Vieux-Terrebonne.

Il y présentait son 22e opus, «J'écoute la radio», contenant près d'une douzaine de ses «immortelles» qu'il a musicalement revisitées. Ce disque coïncide avec ses 40 ans de carrière...

Sophie Beaudet a assuré la première partie en présentant quelques extraits de son premier disque, «Garçonne». Même si elle masquait maladroitement une certaine nervosité, ses compositions folk-rock étaient rafraîchissantes.

Après un court entracte, Daniel Lavoie a amorcé son spectacle à la guitare avec «Jours de plaine», accompagné par quatre musiciens. Puis, il a enchaîné en nous avouant candidement qu'il avait raté sa vie en devenant chanteur. «Il y a cependant des compensations, comme d'être ici avec vous ce soir», a-t-il ajouté avec enthousiasme. Il a poursuivi avec «Où la route mène» et une version de «La danse du smatte», qui est de loin plus rock et déjantée que la version originale.

Au piano, «Je voudrais voir New York», «J'ai quitté mon île», «Tension Attention», «Qui sait», entre autres, reprennent vie sous des arrangements complètement actualisés. Daniel Lavoie s'est permis ce plaisir coupable en entendant par hasard, à la radio, quelques-uns de ses grands succès. Le résultat est tout à fait heureux et ravissant.

Sa timidité légendaire faisait plutôt place à une certaine audace musicale et à des interventions suaves et magiques. Surtout lorsqu'il nous a raconté son aventure mémorable dans la toute première production de «Notre-Dame de Paris» où il a incarné avec brio le rôle de l'archidiacre, prêtre et alchimiste, Claude Frollo, dont l'amour pour Esméralda le mène à sa perte. Il nous a donc offert «Belle», qui lui a valu une ovation debout.

Une soirée à l'enseigne de la complicité, du charme et des souvenirs retrouvés. Daniel Lavoie nous a fait la preuve qu'il n'avait aucunement raté sa vie en devenant chanteur. Bravo!

http://www.larevue.qc.ca/culturel_quarante-ans-paroles-melodies-pour-prix-un-billet-n23168.php

  Mardi 24 avril 2012